samedi 10 novembre 2007

La frousse du vendredi

Hier soir je me rendais à mon cours de capoeira (en retard), dans le dédale des bus brasiliens qui ne me mènent pas très souvent au bon endroit. Bref, je prends un bus qui va où je veux me rendre après mille détours, arrêts et autres. L'heure à laquelle j'embarque dans le bus est l'heure à laquelle le cours commence. Je me dis, bon je serai en retard, pas grave! Je finis par arriver au cours de capoeira (en ayant réussi à demander mon chemin seulement une fois) à l'heure où le cours finit. Je jase avec le prof pour lui expliquer mon retard et pour qu'au moins il voit que je suis venue! Je me dis que la prochaine fois, je viendrai à pied! Je te dompterai Brasilia, tu verras.
Penaude d'avoir manqué la cours auquel je tenais à assister, je me poste à un arrêt de bus pour rentrer à la maison. Il fait déjà nuit noire et je ne me sens plus tout à fait à l'aise de me promener toute seule dans les rues. Par prudence, je demande à quelqu'un si les bus qui passent là vont là où je veux aller (la réponse est non bien sûr). Incompréhension de ma part, la personne m'explique comment me rendre à l'autre arrêt. En me voyant m'éloigner et me diriger vers une rue pas très éclairée, la fille me rappelle vers elle d'un sifflement et m'avertis, gentiment mais fermement, qu'á ma place elle ne prendrait pas ce chemin-là, parce que deux filles y ont èté attaquées en plein jour par des agresseurs armés.
Là je n'aime plus trop ça j'avoue. Je passe par la rue éclairée oú des voitures passent, je tiens mon sac collé contre moi, je m'imagine plein de choses que je ne devrais pas imaginer. Je cache mon fric et ma carte de crédit dans ma brassière. Et je trouve l'autre arrêt de bus. Ou normalement un bus qui passe devrait m'emmener chez moi. Je confirme avec le chauffeur, oui, je vais bien au Sudoeste. Parfait, direction maison!! Mais je ne suis pas au bout de mes peines.
Le bus ne va pas chez moi, il s'arrête dans une gare de bus dans un quartier populaire et là, je ne trouve plus ça drôle du tout. Je demande au chauffeur pourquoi il m'a dit qu'il allait au Sudoeste alors qu'il n'y va pas. Il dit avoir mal entendu la question.
Bref, je dois attendre un autre bus pour rentrer chez moi, il se fait de plus en plus tard et je ne sais pas trop oú je me trouve. Quelqu'un me dit quel bus prendre, je décide de faire confiance à cette personne, vu l'état de désespoir dans lequel je me trouve. Je confirme avec le chauffuer, qui me dit qu'il ne va pas au Sudoeste, mais qu'il passe par le parc, donc pas loin. Je m'assois juste à côté du cobrador (la personne à qui on pie en rentrant) etje lui demande de me dire quand débarquer (ce qu'il oublie, bien sûr). Je me rends compte que j'ai dépassé ma maison et sors de l'autobus en trombe, reconnaissant mon quartier, les immeubles voisins, et enfin, celui où j'habite. Et je remercie Dieu et l'Univers de m'avoir permis de rentrer à la masion saine et sauve, juste avant l'orage qui éclate et le vent tropical qui balaie tout sur son passage, en brisant des arbres parfois.

vendredi 9 novembre 2007

9 novembre: Ma première vraie semaine de travail

Eh oui!! Le bureau est maintenant installé, on a des chaises, deux tables, un classeur, un laptop à Fabiana et un emprunté au Ministère dont je me sers. Ne nous reste qu'à mettre nos posters d'économie solidaire sur les murs et le tour sera joué. Cette semaine, j'ai passé du temps à terminer les préparatifs de mon voyage (je pars lundi pour visiter 8 associations situées à Porto Alegre, Pelotas, São Paulo et Fortaleza), à remplir les fiches d'information de chaque association, à mettre en ligne mon cellulaire (eh oui, la technologie me suit partout, il n'y a rien à faire) et à courayer une carte d'appel internationale, pas encore trouvée je l'avoue. J'ai aussi passé du temps (maintenant) à organiser mon party de fête de dimanche. On fait un churrasco (barbecue) au club des députés du Congrès. Je mettrai sûrement des photos en ligne aprês. 25 personnes invitées, pas mal de viande (ouais, je devrais survivre), piscine, quoi d'autre?? Ça a l'air d'un club asez chic et três trié sur le volet. Au moins il n'y pas de code vestimentaire (ouf!!)
Sinon j'ai commencé à faire de la capoeira!!! C'est vraiment super cool. Non seulement ça tient en forme mais ça développe les réflexes. J'y retourne tout à l'heure, je devrais m'y rendre cette fois sans me perdre (pas garanti). La système de transport public de Brasilia ne mérite vraiment aucune étoile pour son efficacité. Mais j'apprends. Suffit de savoir quelle COULEUR de bus on attend, après cette l'histoire d'attendre. Donc je développe ma patience, c'est excellent ça aussi.
Et hier soir j'ai assisté à la défense de thèse de Barabara, ma soeur d'accueil. Elle a été reçue avec mention honorable!! Tout le monde est très fier d'elle. J'ai connu par la même occasion des gens du Mouvement des Sans Terres. J'ai l'intention d'aller à un campement organisé par le MST. À suivre... N'hésitez pas á m'écrire surtout!!!!!

jeudi 8 novembre 2007

Photos de Manaus






Vous pourrez pas dire que ne mets pas de photo sur mon blog!! Sinon il y a toujours mon blog de photos, l'hyperlien apparait dans la page principal de ce blog.

mercredi 7 novembre 2007

D'autres photos!!!






Voici quelques photos (le maximum que je peux mettre en ligne par message) de la ville coloniale de Ouro Preto, que j'ai adoré visiter le 12 octobre passé. Vous remarquerez celle du café Utopia (le drapeau bleu) spécialement pour tous les idéalistes de ce monde.

mardi 6 novembre 2007

Mardi 6 novembre : Sous la pluie

Le ciel a crevé ses eaux pour mettre le monde au monde.
La pluie, infinie dans ce ciel gris, s'est abattue tout autour comme un mur sourd qui ramènerait vie et verdure pour toujours.
J'ai cheminé sans m'arrêter sous les cieux sans pitié, avant de rentrer à la maison, trempée, et de me faire un bon thé bien mérité.

J'assiste présentement au changement de saison. On passe du printemps à l'été (ça fait drôle d'écrire ça un 6 novembre je sais bien). À mon arrivée tout était sec, brûlé, le gazon était piquant, rugueux, désagréable. Sous la pluie aujourd'hui je pouvais presque le voir pousser sous mes yeux. Et vive cette vie qui renaît!!! Ces mangues partout, que je ramasse par terre dans le parc et que je rapporte à la maison sans vergogne. Les oiseaux qui me réveillent le matin, l'insecte dans ma chambre hier soir qui m'a causé une de ces frayeurs. Tout va toujours bien avec ma famille d'accueil, de mieux en mieux même je dirais.
Côté boulot: je rentre au bureau cet après-midi. Grâce au système de transport en commun de Brasilia qui est si simple, si efficace et si facile à utiliser, je sortirai de la maison une heure d'avance, le temps d'attendre à l'arrêt de bus Dieu sait combien de temps. Je ne chialerai plus jamais contre la STM, je le promets!!!!! En théorie, il y a un métro à Brasilia. J'ai bien dit en théorie. Il s'agit d'un métro fantôme, avec des stations affichées et là on arrive et c'est un immense chantier qui n'a pas avancé depuis... 30 ans. Donc vive mes jambes, qui me ramènet toujours à la maison (des fois par quelques détours et/ou un perdue mais ça va de mieux en mieux ça aussi)!!! Je vous laisse, ma chronique d'économie solidaire m'attend. Bisous

dimanche 4 novembre 2007

Mon 20e article ou Bienvenue au Paradis

Je viens de passer 3 jours à Alto Paraíso, une ville de 7000 habitants située à 3 heures de voiture de Brasília. J'y ai été avec Neusa, ma mère d'accueil. Cette ville se trouve en altitude, dans un endroit d'énergie divine et sacrée. Les médecines alternatives s'y rencontrent en un flot créatif et puissant de nouvelles énergies terrestres. Moi, je ne connaissais rien de l'endroit, à part qu'il y avait plein de chutes et cascades à proximité, ainsi qu'un parc national (Chapada dos Veadeiros). Comme vendredi était un jour férié , on est parties de tôt matin sur les autoroutes brésiliennes pas toujours en bon état. Plusieurs paysages ont défilé sous mes yeux néophytes. En chemin, ô merveille: qu'aperçoit-on?? Un TOUCAN!!!! Il passe rapidement devant la voiture comme si de rien n'était, bien sûr je n'ai pas le temps de prendre une photo. J'ai alors pensé à Eric et Élise, mes ornithologues préférés.
À notre arrivée à Alto Paraíso, ô surprise: les gens qui devaient nous accueillir ne sont pas chez eux. Le mari, qui travaille pour le ministère de l'Environnement, est parti en voyage d'affaires à Rio de Janeiro. La femme est sortie avec ses deux fillettes et doit revenir plus tard. Grâce à l'employé de maison, qui défait quelques tuiles du toit par effraction, on réussit à entrer, à se faire à manger en les attendant, puis on se repose, une fois après avoir trouvé la chambre d'amis oú on va dormir. En après-midi, pluie, on écoute le film l'illusionniste les filles et moi.
Plein de chutes et de de cascades dans les environs, ça a été confirmé le lendemain lorsque nous avons visité la cachoeira dos cristais (chutes des cristaux). Le sol tout entier de la région de Alto Paraíso est fait de cristal, on en a d'ailleurs trouvé plein aujourd'hui, en se promenant dans ce que je croyais être le lit d'une rivière mais qui ne l'était pas finalement. Et j'ai vu un 2e toucan ce matin, passer près de la maison avec un oeuf d'une autre d'espèce dans son bec, les parents oiseaux orphelins le poursuivaient, pas contents du tout... J'ignorais que les toucans mangaient les oeufs des autres espèces....
Donc, je ne suis pas entrée dans le Parc national (il faut embaucher un guide, pas donné), mais j'ai visité la feira de troca, un événement qui a lieu tous les samedis, durant lequel les gens apportent leurs bébelles dans le but de les échanger contre une meilleure bébelle. Malheureusement, comme je n'avais rien à échanger, je suis rester avec mes bébelles.
Belle énergie qui se dégage de ce lieu, de cette région. Paysages à couper le souffles certes mais aussi repaire de végétariens (eh oui ça existe au Brésil), union sacrée avec la nature, ateliers de méditation, contact avec son moi profond, massages reiki, qi-kong, yoga, bouddhisme et tout ce qui vous paraît alternatif voire freako vous le trouverez là. Je me suis sentie très bien en somme, très proche de Mom. Je me sens en paix avec l'Univers, fatiguée de la longue route et heureuse. Après mes quatre mois ici, je dirai sans vergogne : Heureux qui comme Delphine a fait un bon voyage. Car c'est pas la durée qui compte mais la qualité
AMOUR